Centrafrique : le génocide!

centrafEpuration ethnique en Centrafrique !

Le contraste est déconcertant :  

Au Mali, les troupes françaises sont parvenues, très rapidement, à stopper l’avancée des groupes armés qui avaient pris Tombouctou et se dirigeaient vers Bamako, des combattants pourtant bien armés et entrainés. En Centrafrique, par contre,

l’échec des troupes françaises est patent devant la folie meurtrière des milices « chrétiennes » qui tuent les musulmans centrafricains, les pourchassent, les exterminent et vont même jusqu’à manger littéralement leurs compatriotes musulmans pour assouvir une folie collective qui dépassent tout entendement.

Les troupes françaises, qui sont souvent à quelques  mètres de ces atrocités, ne font pas grand-chose pour les empêcher, selon les témoignages.

Le résultat est là:

Epuration ethnique , Génocide !

Amnesty International, Human Rights Watch évoquent aujourd’hui la “purification ethnique”, la « chasse à l’homme barbare » contre les musulmans.

Amnesty cite ces « milices anti-balaka » qui mènent « des attaques meurtrières dans le but de procéder au nettoyage ethnique des musulmans en République centrafricaine » et qui provoque « un exode des musulmans sans précédent ».

Dans certains quartiers de Bangui on passe de 10 000 habitants à moins de 800, tous fuient au Cameroun, au Tchad. Les quartiers musulmans se vident de leurs habitants. A Bouguere au nord-ouest de la capitale, par exemple, une ville cible où l’on pratique le commerce de l’or et du diamant, deux délégués d’Amnesty racontent : « Les rues étaient jonchées de cadavres. Nous en avons dénombré 21, parmi lesquels trois femmes et un bébé. Il y avait des chiens qui dévoraient des corps. Les cadavres de certains hommes étaient en partie brûlés. L’un des hommes avait les pieds attachés, ce qui montre qu’il avait été fait prisonnier avant d’être exécuté. Les habitants nous ont expliqué qu’il y avait d’autres cadavres aux alentours du village.
Tous ces gens avaient été tués lors d’une attaque menée par les milices anti-balaka dans la matinée du 10 février, quelques jours avant notre venue. ». Des témoignages font état de viols, de massacres et sévices de femmes, d’enfants, de vieillards (un imam de plus de 70 ans) et de bébés qui n’ont pas plus d’un an.

Les délégués témoignent : « Les anti-balaka ont alors massacré leurs prisonniers à coups de machettes et de couteaux, dans la rue, devant la mosquée. ». Une fillette musulmane âgée de 11 ans est « retrouvée dans un village à l’ouest de Bangui, seule, entourée de cadavres et sans rien à manger ni à boire depuis un massacre ayant eu lieu quatre jours auparavant ».

Certains villageois chrétiens essaient de cacher leurs voisins musulmans pour les protéger mais la folie, qui semble rendre les tueries de plus en plus goûteuses aux « génocidaires », dévaste tout. 

Un enfant témoigne avec ses mots « Ils ont pris ma sœur, ma grand-mère, ils (les) ont déshabillées, tout. Ils ont pris l’argent, ma mère a un bébé, ils l’ont mis dans un grand camion, ils (l’) ont pris ma petite sœur, l’ont tuée, l’ont partagée en deux… Ils (l’) ont  déshabillé tous mes grandes sœurs et ma mère, Ils (les) ont tuées… ».

Amnesty parle de dizaines de milliers de musulmans qui sont actuellement victimes, certains sont massacrés, d’autres se terrent dans la brousse. La minorité musulmane qui tient une place économique des plus importantes, d’après le spécialiste du Centrafrique Pierre Saulnier, par sa profession d’éleveurs de gros bétail, sa production et commerce du diamant, son commerce import-export de produits de consommation courante, sa politique de prêts, fuient, pour la plupart, laissant maisons et tout leur bien aux pilleurs.

Des massacres et des supplices dont le monde est aujourd’hui témoin  et des  « forces internationales de maintien de la paix qui manquent à leur devoir envers la communauté musulmane » selon Amnesty.

L’ONG explique que « de très nombreux civils ont été laissés sans protection face aux représailles violentes des milices anti-balaka, à un moment où ces attaques étaient tout à fait prévisibles. » HRW rapporte sa torpeur lorsque devant une « une foule hilare » qui mutile «  le corps d’un civil musulman, lui coupe les parties génitales et les lui mettre dans la bouche, sous les yeux d’enfants qui se tenaient à proximité », les «  soldats français de la force  » Sangaris  » stationnés à environ cinquante mètres n’ont rien fait «, elles disent qu’elles ne doivent «  pas être perçues comme prenant parti pour l’un des deux camps « . Effroyable et inaudible.  Et puis parce que « tout homme est un homme » pourquoi l’indignation des exactions des Sélékas n’a pas laissé place à une mobilisation internationale à la hauteur des exterminations massives que subissent les musulmans centrafricains ?

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3 Responses to "Centrafrique : le génocide!"

  • repris2 says:
  • Mohamed says:
  • Mohamed says: