Première année fac : éviter les pièges

Décrochage2Première année fac, évitez certains pièges pour éviter le décrochage

Nouveaux bacheliers et près de trois millions d’étudiants retrouvent , cette année, la fac avec 100% en présentiel; c’est , du moins, l’objectif annoncé pour cette rentrée 2021/22. Avec la pandémie, l’an passé était particulièrement compliqué : les étudiants n’ont pratiquement pas connu de prises de note des cours dans leurs amphis ni de partiels sur table. Les cours à distance ont certes causé lassitude et abandon de cours. Plus de la moitié n’arrivaient plus à suivre. « C’était dur de ne pas décrocher » disaient beaucoup d’enter eux.  Mais la question du décrochage scolaire est un problème récurrent. C’est cruel de constater que, même en période normale, plus d’un quart des inscrits en première année de fac décrochent de l’université quelques mois plus tard. 

« Sortir rapidement de l’Université avec ‘‘un bac+ zéro’’ » ne doit pas rester, chaque année, le destin de dizaines de milliers de nouveaux étudiants, qui pourtant quelques mois au paravent tenaient à y être en décrochant brillamment leur bac!
En réalité, chaque année, les nouveaux étudiants éprouvent beaucoup de difficultés à passer le cap de leur « première année fac ».

C’est que le passage de l’enseignement secondaire à l’enseignement supérieur ne se fait pas sans pièges qu’il faudrait éviter.

  1. Apprentissage brutal de l’indépendance et de « la liberté » :

4173c595-c827-422d-8150-67612e179674La première année fac se traduit pour beaucoup par un éloignement géographique du domicile familial. Ils se trouvent d’un coup, « affectivement seuls » , noyés dans une grande ville, confrontés à une très grande responsabilité et à une expérience brutale de liberté : indépendance de logement, disparition du contrôle parental, disparition du contrôle continu, gestion de son temps et de son budget, découverte du monde du travail (petits boulots) et du système « D », etc. Souvent, cette grande liberté est mal gérée et se traduit par des absences des cours magistraux, par une recherche effrénée pour combler son vide affectif ; et déjà à partir de novembre ou de décembre, elle devient « synonyme de désorientation et d’ennui et induit à un échec qui est loin d’avoir pour cause des incapacités intellectuelles »

  1. déception de la filière choisie

il arrive aussi que le décrochage ne soit pas tant un problème de motivation que d’orientation. Avec des vœux Parcoursup non obtenus ou absence de projet professionnel, certains jeunes finissent par abandonner un cursus qui ne leur correspond pas.
Souvent, par manque d’information en terminale les nouveaux bacheliers découvrent avec stupeur et déception que les filières qu’ils ont choisies ne correspondent pas à l’idée qu’ils en avaient :
En Psychologie, on découvre que les mathématiques et la biologie sont des matières importantes là où l’on attendait la Philosophie.
Et le bachelier ES découvrira qu’il aura à faire du Droit et de la comptabilité.
« Pour tous l’ampleur de la tâche devient écrasante et beaucoup d’excellents élèves de terminales se trouvent débordés après le baccalauréat et connaissent l’échec pour la première fois »

  1. Organisation des efforts et gestion du temps :

Au lycée, les efforts sont en fonction des échéances à court terme puisque la quantité de travail à fournir est sans cesse commandée au rythme des devoirs de classe, des périodes de vacances et du « bac ». Dans l’enseignement supérieur, on doit s’organiser autrement puisque la quantité d’efforts à fournir est fonction de la filière choisie et doit être constante au cours de toute l’année faute de quoi il serait presque impossible de se rattraper au moment de l’examen final ou du concours.

  1. Changement de méthode de travail

En plus il faut faire attention à la méthode de travail, elle-même, car elle change presque radicalement du secondaire au supérieur.
Au lycée les élèves se limitent à leurs cours et y cherchent plutôt des techniques et des recettes leur permettant de réussir avec le minimum d’efforts : la valeur du travail se dégrade souvent en « bachotage ».
Dans les études post-bac, un étudiant ne peut se limiter à son cours magistral. Il doit faire des lectures complémentaires, acquérir un esprit critique et avoir une riche culture personnelle.

Alors, faites attention.
Et bonne année universitaire à toutes et à tous

 

 

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